BUT CS parcours Villes et territoires durables

Type de diplôme : Bachelor Universitaire de Technologie (BUT)

Intitulé ou mention : Carrières sociales

Parcours : Villes et territoires durables

Durée des études : 3 ans (6 semestres)

Crédits ECTS : 180 crédits (30 ECTS par semestre)

Niveau de recrutement : titulaires du bac – toutes séries – ou d’un diplôme équivalent.

Niveau d’études après l’obtention du diplôme : BAC +3

Accessible en formation initiale ou en formation continue.

Validation des Acquis de l’Expérience : Oui

Formation à distance : Non

Rentrée universitaire : début septembre

OBJECTIFS

Le BUT Carrières sociales, parcours Villes et territoires durables : métiers de la ville, du territoire et de l’environnement, vise à former, en 3 ans, des professionnels de l’intervention territoriale et du développement urbain, dans une démarche où la question du cadre de vie et celle de la durabilité des pratiques sont centrales.

Les métiers sont ceux du développement territorial, de la lutte contre la précarité et l’exclusion sociale urbaine, de la transformation durable des territoires, de l’habitat social, de l’écologie urbaine ou de la sensibilisation à l’environnement. Les politiques publiques locales requièrent des professionnels dont l’action sur les territoires intègre et prend en compte en permanence et simultanément les facteurs économiques, humains, sociaux, politiques, et urbains. La force du BUT Villes et territoires durables est de former à prendre en compte tous ces facteurs.

Face à de nouvelles inégalités, il s’agit de monter des projets pour améliorer le cadre de vie des habitants, en lien avec les caractéristiques des territoires d’intervention et leurs profils : logement et habitat, mobilités et transports, culture, sport, développement économique, emploi et insertion, accès au droit, interculturalité, médiation et prévention, accompagnement des projets urbains, etc.

La 3e année de formation est proposée en alternance, ce qui a deux avantages : cela permet à des étudiants salariés de financer leur formation, et cela favorise l’insertion professionnelle directe à la sortie du diplôme.
A niveau bac +3, les étudiants peuvent travailler dans le champ du développement social urbain, du logement et de l’habitat, de la gestion urbaine de proximité, des différents champs de la politique de la ville (participation, médiation, rénovation urbaine, sécurité et prévention de la délinquance, réussite éducative, actions culturelles et sportives, insertion et emploi…), des mobilités, de la lutte contre le changement climatique, la biodiversité et la transition au sens large.
Par ses contenus et son objet, la formation est aussi une bonne préparation pour accéder aux métiers de l’urbanisme, mais cela nécessite une poursuite d’études en master. Des poursuites d’études en master sont aussi possibles dans d’autres champs : géographie, aménagement, sociologie, science politique, sciences de l’éducation dans sa dimension intervention sur les territoires, intervention sociale, économie sociale et solidaire, transition.

Lire la ville, penser le social, impulser les transitions

Pour pouvoir changer la ville, il faut se donner les moyens de la comprendre, et pour cela apprendre à la lire, dans sa complexité.

Le BUT CS parcours Villes et Territoires Durables vise d’abord à donner les moyens aux étudiants de saisir cette extraordinaire complexité, en leur donnant des clefs de lecture du monde urbain.

Cette lecture, appelée « diagnostic territorial » est l’indispensable première étape avant de penser un projet urbain de réduction des inégalités sociales. La ville ne peut se penser sans les individus et les groupes qui l’habitent : l’analyse des interactions sociales permet de comprendre le fonctionnement de la société et les inégalités qui la traversent, et donc la structure sociale des territoires.
Cette double lecture urbaine et sociale constitue le préalable indispensable pour être en capacité d’impulser des transitions opérationnelles. Par transition on entend penser et construire le monde de demain aussi bien dans ses dimensions urbaines, écologiques, que sociales.

C’est par le croisement de ces dimensions que la formation pourra permettre de structurer et mettre en œuvre des projets. Ce n’est qu’une fois cette capacité à porter un regard structuré sur la ville acquise, que la formation pourra permettre de structurer et mettre en œuvre des projets.

AU CŒUR DE LA FORMATION : LA RÉALISATION DE PROJETS

Exemples de projets réalisés :

– Atelier de diagnostic territorial (1ère année)

Sous forme d’un atelier guidé par une équipe mixte composée d’universitaires et de professionnels extérieurs, quatre équipes d’étudiants sont invitées à étudier la ville concrètement, par des études de terrain mais aussi des analyses. L’atelier est ponctué de rencontres, de visites de sites, mais est aussi le lieu d’apprentissage de pratiques (visualisation graphique, recherche documentaire, identification des acteurs du territoire). Les équipes d’étudiants produisent un document de synthèse qu’elles présentent oralement et publiquement devant un jury d’universitaires et de professionnels. Les thèmes de l’atelier et sites d’études sont renouvelés chaque année.

– Atelier aménagement – projet urbain (2è année)

Une équipe dans laquelle les intervenants professionnels sont majoritaires propose un atelier pré-professionnalisant. Les thèmes et territoires d’études sont différents de ceux de l’atelier de 1ère année et là aussi renouvelés chaque année. L’objectif est, après une première phase de diagnostic de territoire, d’amener les étudiants à proposer des propositions de transformation multisectorielle du quartier étudié, sous la forme d’un cahier de préconisations. Les directions contenues dans ce document sont présentées oralement devant un jury d’universitaires et de professionnels ; elles peuvent aussi faire l’objet d’une présentation in situ auprès d’acteurs du territoire étudié (en mairie, communauté d’agglomération, association d’habitants, etc.).

– Atelier projets de transition (3e année)

Sur le terrain déjà étudié en 2e année (atelier projet urbain), les étudiant.e.s, divisés en petites équipes, doivent cette fois répondre à une ou plusieurs commande(s) institutionnelle(s). La contrainte étant que les réponses doivent s’inscrire dans la transition écologique. Les périmètres d’études initiaux sont redéfinis en fonction de la (des) commande(s). Après une phase d’observation et d’enquête durant laquelle les étudiant.e.s doivent assimiler les documents annexes à la commande et réinterroger leur terrain sous le prisme de ce qui leur est demandé, chaque équipe construit une synthèse orientée de son diagnostic. Dans la réflexion qui suit, l’attention porte sur la forme paysagère, et les leviers d’actions de la transition (protection de la biodiversité et par défaut renaturation, qualité de l’air, de l’eau, des sols, compostage et autres recyclages, mobilités, espaces publics, réduction de la place de l’automobile, économie sociale et solidaire…). Un bilan d’étape est alors transmis aux commanditaires, puis chaque équipe construit sa réponse à la commande dont elle a la charge. Un accompagnement renforcé en PAO est proposé pour que les rendus finaux écrits et oraux soient autant proches que possibles de rendus professionnels. Les commanditaires sont présents aux jurys finaux devant lesquels les équipes étudiantes doivent présenter et défendre leurs réponses à la commande qui leur a été faite.

– Voyage d’études – projet (3e année) 

Appuyées sur l’association de la formation, les promotions d’étudiants montent sous forme de projet étudiant un déplacement de plusieurs jours à la découverte d’un terrain extérieur, par la rencontre d’acteurs (élus, associatifs, professionnels des métiers considérés, chercheurs…) et la visite de sites. L’historique des voyages d’études permet de comprendre la variété des déplacements : Bruxelles, Berlin, Copenhague, Turin, Amsterdam, Barcelone, Rotterdam, Grande-Synthe, Aix-Marseille, Madrid… les déplacements étant systématiquement pensés pour minimiser l’impact carbone, les liaisons accessibles en train depuis Paris sont privilégiées. Les étudiant.e.s choisissent d’abord une thématique qui fasse consensus dans la promotion avant de choisir une destination, celle-ci venant comme un terrain propice au développement réflexif et aux apprentissages sur le thème choisi. Ainsi, c’est une réflexion sur l’habitat informel qui a mené la promotion ayant choisi Madrid, juste avant l’interruption du Covid, à la rencontre d’un espace présenté comme « le plus grand bidonville d’Europe », la « Cañada Real Galiana » : la réalité, entre auto construction et institutionnalisation de l’informel, s’est révélée beaucoup plus complexe… les étudiant.e.s reviennent grandis et forts de ces expériences, qu’ils / elles présentent dans le campus à leur retour, le plus souvent sous la forme d’une exposition commentée.

– SAE projets

Des projets, réalisés sous la conduite de tuteurs, permettent aux étudiant·es de travailler en groupe inter-parcours (VTD, ASSC et AS) pour répondre à des missions qui leur sont confiées par des partenaires de l’IUT sur le territoire, comme par exemple des associations, centres sociaux, municipalités, collectivités, équipements culturels, centres d’animation… Sur les deux premiers semestres, chaque semaine, les groupes d’étudiant·es apprennent la méthodologie de projet et construisent un projet de son début à sa réalisation. En fin d’année, une soutenance orale leur permet de dresser un bilan de cette expérience et de réfléchir à la manière dont elle a fait évoluer leur posture professionnelle.

– Approche sensible de l’urbain (1ère année) 
Ce cours consiste à analyser et à comprendre l’espace public du point de vue des usages et des usager·es, en mettant à profit les 5 sens, en particulier la vue, l’ouïe, le toucher et l’odorat. Au programme : visites de terrains, méthodologies d’analyse et travail de groupe.

UNE VRAIE DYNAMIQUE TERRITORIALE, AU CŒUR DU GRAND PARIS

Une implantation géographique très riche : une logique de territoire, la proche couronne de Seine-Saint-Denis, Paris et plus largement l’Ile-de-France offrant de nombreuses possibilités d’études de terrain, mais aussi de stages, et d’emploi.

La formation répond à des besoins territoriaux et actuels : le développement de la ville et notamment la question cruciale du logement, la lutte contre la précarité et l’exclusion sociale urbaine, l’écologie urbaine et la sensibilisation à l’environnement.

L’IUT de Bobigny est constitué d’une équipe pédagogique dynamique et motivée qui assure un suivi individualisé. Chaque étudiant est guidé pendant son cursus à la fois dans sa scolarité et dans son projet.

Les stages sont effectués à travers un réseau de partenaires : les services des mairies et conseils généraux, les équipes de maîtrise d’œuvre urbaine et sociale (MOUS), les bailleurs sociaux, les associations (intervention sociale territoriale et écologie urbaine), les missions locales pour l’insertion ou l’emploi, les structures intercommunales, les équipes de développement local (EDL), les cabinets de conseil, les services déconcentrés de l’État (directions des actions interministérielles dans les préfectures…). Tous ces lieux sont aussi des lieux d’emploi pour les diplômés.

L’IUT adhère à des conventions internationales permettant de faire des stages à l’étranger ou même un semestre d’études à l’international (préférentiellement le S3) dans une université ou un établissement partenaire, un peu partout dans le monde.

LES COMPETENCES DEVELOPPEES 

Les professionnels de la ville et du territoire, dans une démarche où l’attention au cadre de vie et à la durabilité des pratiques sera centrale, seront capables d’analyse, de diagnostic et d’expertise, de conduite et de suivi de coordination de projets mis en œuvre, d’évaluation des dispositifs et des projets réalisés. 

Ces compétences seront soutenues par une aptitude à la communication, à la gestion et à l’adaptation.