Extractivisme : la face cachée des datas
Commissariat d’exposition : Le Cube
Du 8 au 17 février 2022 – Foyer Culturel, Campus de Bobigny.
Pour l’Université Sorbonne Paris Nord, Le Cube – Centre de création et de formation au numérique qui mène depuis 20 ans une réflexion sur les croisements entre art numérique, science et société – propose une exposition de cinq œuvres d’artistes et collectifs reconnus. Interactives ou purement visuelles, ces œuvres amènent le spectateur à s’interroger sur l’utilisation des données, ces fameux « Big datas ».
Marquée par l’automatisation des machines et la raréfaction du travail humain, notre société prend peu à peu la forme d’une société algorithmique. Sa mutation nécessite une exploitation massive de nos données personnelles qu’il s’agit de recueillir, organiser, monétiser. Mais on sait si peu sur les datas centers, des câbles sous l’océan, des satellites et des antennes relais, sur le fonctionnement même de nos smartphones et tablettes, des assistants personnels et voitures autonomes qui alimentent et structurent cette nouvelle économie. Certains chercheurs parlent de « nouvel extractivisme », en référence à l’extractivisme qui désigne toutes les formes d’exploitation industrielle massive de la nature et de ses ressources.Les œuvres présentées ici illustrent de manière ludique, esthétique et déroutante cette nouvelle donne mondiale qui s’opère dans l’ombre des internautes et de la loi.
Œuvres présentées :
- Antoine Schmitt, Pixel noir, 2010
- Laboratoire Share Lab, Immaterial Labour and Data Harvesting, 2016-17
- Heather Dewey – Hagborg, Stranger Visions, 2013
- Richard Vijgen, Architecture of radio, 2010
- Simon Weckert, Google Maps Hacks, 2020
Crédits : Heather Dewey-Hagborg – Stranger Visions, 2013 © Axel.Fried