Rencontres / Les Métiers de la Transition / 15 novembre 2024

2024-11-20T14:22:05+01:00novembre 6th, 2024|Actualités - IUT|

Quels métiers serai-je amené à exercer demain ?

Les impacts des activités humaines sur les écosystèmes se font sentir chaque année avec plus d’urgence. Les phénomènes climatiques extrêmes et les dégradations de l’environnement ont des conséquences sur notre santé, notre habitat, notre alimentation, et sur le vivant. La déplétion de certaines ressources, comme les tensions géopolitiques, fait peser des contraintes sur nos économies.

Cette situation oblige nos sociétés à évoluer pour à la fois atténuer ces impacts, et pour s’adapter à ceux qui sont déjà en cours. Le monde économique, et le monde du travail, sont donc amenés à se transformer au cours des prochaines années et décennies.

Certains métiers seront peut-être appelés à disparaître, d’autres au contraire à prendre ou à reprendre une place plus importante dans l’économie, et tous à se transformer. La vie des entreprises, celles des communautés de vie, la structure des bassins d’emploi, de nombreux éléments de la vie économique et sociale sont appelés à connaître des transformations. De nouvelles règlementations vont s’imposer pour encadrer la décarbonation de l’économie. Beaucoup de ces transformations sont d’ailleurs déjà à l’œuvre.

Un établissement d’enseignement supérieur, dans ce contexte, a une responsabilité toute particulière. En effet, il lui revient de former de jeunes adultes à s’insérer dans la vie active dans ce monde changeant. Il a donc l’obligation éthique de prendre en compte ce contexte de menaces environnementales.

Sa première obligation est bien sûr d’informer les étudiant·e·s sur ces sujets. C’est une démarche dans laquelle s’est engagé l’IUT de Bobigny dès 2023, avec la mise en place généralisée de l’enseignement Transition Écologique et Développement Soutenable créé à l’Université Paris Nord.

Mais il existe une deuxième obligation, tout aussi importante, qui est de ne pas laisser le public étudiant démuni ou découragé face à cette information. Il est important que la prise de conscience des problèmes s’accompagne d’une prise de conscience du pouvoir d’agir. Il est important que l’inquiétude, légitime, fasse naître un désir d’agir.

Les jeunes adultes qui se forment à l’IUT ont choisi une filière de formation conforme à leurs centres d’intérêt et à leurs attentes d’accomplissement personnel et professionnel. Il est important qu’ils sachent qu’il leur est possible d’exercer leur futur métier dans un monde en transition, en contribuant à une société plus résiliente, plus sobre, et plus juste. La meilleure manière d’arriver à cet objectif est de leur permettre de rencontrer des personnes qui incarnent des exemples constructifs. Les enseignants font leur travail en transmettant des connaissances et des compétences, mais pour se projeter dans un modèle de futur professionnel désirable, rien ne remplace le fait de rencontrer des gens déjà engagés dans la transition.

À quel métier devrais-je me former ?

L’IUT de Bobigny organise pour la troisième année un événement pour inciter les étudiants entrant dans les études supérieures à s’informer et à réfléchir à leurs perspectives d’avenir dans ce contexte.

Ce projet est celui d’une matinée destinée aux étudiants de première année de l’institut, le 15 novembre 2024, pour les inciter à se poser les deux questions « Quels métiers serai-je amené à exercer demain ? » et « À quel métier devrais-je me former ? », en les incitant à y réfléchir de manière participative. Pour cela, les étudiants sont invités à dialoguer avec des personnes déjà engagées, au titre de leur profession ou au sein d’une association, à faire émerger le monde de demain.

9h – 11h : Table ronde plénière

Bouleversements des écosystèmes : comment agir, comment s’engager ? (amphi Montaigne)

Modérateur : Pascal Vaillant

Intervenants :

  • Stéphane Dierick, Citoyens pour le Climat
  • Florentin Letissier, maire adjoint de la Ville de Paris en charge de l’ESS
  • Gabriel Malek, Alter Kapitae
  • Sanaa Saitouli, Banlieues Climat

11h – 13h : Tables rondes thématiques

Atelier 1 : Les transformations de l’économie et du monde du travail (amphi Hannah Arendt)

Penser une économie de demain, qui permette la satisfaction des besoins de tous sans continuer à dépendre des énergies fossiles, implique un travail de prospective. Il faudra détourner la finance des investissements nocifs, imaginer une économie plus sobre, et qui soit conçue sur des mécanismes de solidarité et pas uniquement de maximisation des profits. Et il faut dès maintenant former les jeunes générations à un monde du travail plus sobre.

Modérateurs : Philippe Abecassis, Stéphanie Convertino

Intervenants :

  • Florentin Letissier, maire adjoint de la Ville de Paris en charge de l’ESS
  • Stéphanie Dembak-Dijoux, conseil en analyse et prospective, Lamarck Finance
  • Stéphane Dierick, cofondateur de Sailcoop (société coopérative)
  • Maria Goriatcheff-Madsen, chargée de mission économie circulaire, Est Ensemble

Atelier 2 : Comment les villes et les territoires gèrent la transition : énergie, alimentation, déplacements (salle 103)

La transition commence à l’échelle locale. Il faut préparer les villes et les territoires à un monde moins dépendant de l’automobile, de flux logistiques bon marché, et en même temps plus vulnérable … mais pourquoi pas plus sain et plus agréable à vivre ?

Modérateur : Marc César

Intervenants :

  • Narimane Amer, plan alimentaire territorial, ville de Fontenay-sous-Bois
  • Hugo Chirol, chargé de développement territorial, Énergies Partagées
  • Malvina Boufflet, plan de transport et d’information voyageurs, SNCF Voyageurs

Atelier 3 : La question de l’impact environnemental dans le numérique (salle 214)

Le numérique, ça ne pollue pas. Cette idée reçue peu souvent formulée explicitement se cache derrière les projets de déploiement sans limite d’une société numérique, avec un nombre toujours croissant d’équipements et de réseaux. En réalité, le numérique ne peut pas continuer à consommer toujours plus d’énergie : comment faire pour en conserver les avantages tout en visant plus de sobriété ?

Modérateur : Pascal Vaillant

Intervenants :

  • Jean-Philippe Gouigoux, ingénieur systèmes d’information, Salvia Développement
  • Marine Coynel, chargée de communication, Notre Affaire à Tous
  • Adrien Burdy, responsable du système d’information, Campus de la Transition
  • Mathieu Lecarme, développeur web

Atelier 4 : Animation et sensibilisation à la transition (amphi Robert Escarpit)

Le premier catalyseur de la transition vers une société soutenable sera une prise de conscience collective. Dans le monde du travail, dans le monde associatif, de plus en plus d’acteurs travaillent à cette prise de conscience par des actions de sensibilisation.

Modératrice : Léa Mestdagh

Intervenants :

  • Gabriel Malek, Alter Kapitae — Pour une décroissance prospère
  • Sanaa Saitouli, Banlieues Climat
  • Assala Rharbi, Banlieues Climat
  • Dominique Carno, la Cyclofficine, Pantin

Atelier 5 : Comment les villes et les territoires gèrent la transition : vers la ville végétale ? (salle 113)

Les villes, espaces artificialisés, surchauffent lors de pics de chaleur. Atténuer ce phénomène d’îlot de chaleur urbain est un des enjeux déterminants de la transition. Le végétal apporte de la fraîcheur, mais il rend aussi la ville plus agréable. Comment construire par la renaturation une ville de demain plus soutenable mais aussi plus désirable ?

Modérateurs : Robin Chalot, Samar Sayah-Zeidan

Intervenants :

  • Oriane Cébile, conseillère environnement, Intercommunalités de France
  • Léa Grandpierre, pôle approche environnementale de l’aménagement, Est Ensemble
  • Sébastien Goelzer, Villes Comestibles – Vergers Urbains
  • Faustine Faure, coordinatrice Résilience, département de la Seine-Saint-Denis

Atelier 6 : Santé et environnement (salle 114)

Le sixième rapport du GIEC a mis en évidence les conséquences du changement climatique sur la santé humaine. Les professionnels de santé sont en première ligne pour comprendre la nécessité de se transformer en réponse à cette menace. De plus en plus d’établissements de santé mettent donc en place des initiatives pour réduire l’empreinte environnementale de leurs activités. Mais si les métiers de la santé doivent s’adapter, c’est aussi parce que les dégradations de l’environnement, dont le changement climatique n’est qu’un des aspects, créent des menaces nouvelles auxquelles ils doivent se préparer. La bonne nouvelle ? Ce qui est bon pour le climat est en général bon pour la santé.

Modératrice : Mélanie Lambert

Intervenants :

  • Clotilde Masson, Plan Health Faire, AP-HP
  • Davuth Tan, Chef de projet empreinte carbone à l’AP-HP
  • Léo Moutet, doctorant au CNAM sur les bénéfices sanitaires de la neutralité carbone
  • Émilie Caupos, Laboratoire Eau, Environnement, Systèmes Urbains